31 juil. 2007

OVNI : INTERVIEW DE JULIE SHUSTER HAUT - 2 - LA FILLE DU LIEUTENANT WALTER G.HAUT - OFFICIER DES RELATIONS PUBLIQUES A LA BASE DE ROSWELL EN 1947

JULIE SHUSTER, vous êtes la fille du lieutenant WALTER G.HAUT, l’ancien responsable des relations publiques de la base de Roswell en 1947. Votre père est décédé au mois de décembre 2005. Quel souvenir voudriez-vous que les lecteurs francophones gardent de lui ?

J.S : Je voudrais que les gens sachent que mon père était quelqu’un d’honnête, un travailleur acharné. Il était en outre un père merveilleux. Nos deux parents nous ont inculqué des valeurs fondamentales à ma sœur et moi. Il était quelqu’un de très actif au sein de la communauté de Roswell et était impliqué dans de nombreux projets. Il avait en charge par exemple la présidence de l’Optimist Club de la ville (fondation américaine qui existe depuis 1919 et qui vient en aide à l’enfance), il était président de la Chambre de Commerce Red Coats de Roswell entre autres choses. J’ai été béni, pour avoir eu des parents comme les miens et pour avoir pu également travailler quotidiennement avec mon père pendant près de cinq ans. Une dernière chose à ce sujet. Mon père ne s’est jamais servi de son histoire pour sa renommée ou pour faire fortune. Il n’a pas écrit de livre, n’a pas fait de film et ne s’est jamais servi de ses déclarations pour faire de l’argent. Pour cela, je l’applaudis et lui rends hommage.

Le lieutenant Walter G.HAUT en 1947

Est-ce que votre père vous parlez souvent de l’affaire de Roswell et que disait-il à ce sujet ?

J.S : Avant le milieu des années 1970, je n’avais jamais entendu parler de l’incident de Roswell. Mon père ainsi que le reste du personnel de la Base avait reçu des instructions dans ce sens. Je me souviens d’une remarque qu’il m’avait faite à ce sujet, sur le fait qu’on leur avait dit de garder le silence sur cette affaire, sous peine de faire perdre à leurs ayant - droits (enfants et petits-enfants), tous les avantages liés à leurs statuts de vétérans y compris les demandes de bourses pour les Universités.

En 1953 à une cérémonie pour l'Optismist Club de Roswell, il se trouve sur la photo à gauche

Durant toute sa vie, il n’a cessé de dire que les débris récupérés sur le site du crash en 1947, n’étaient pas ceux d’un ballon-sonde mais bien ceux d’un engin étranger. Avez-vous de nouvelles informations à ce sujet ?

J.S : Mon père a déclaré officiellement que ce qui s’était écrasé "ne provenait pas de cette planète". Souvenez-vous, qu’il n’était pas uniquement l’officier responsable des relations publiques de la Base Aèrienne de Roswell, mais aussi un navigateur/bombardier avec une accréditation de vol. Par conséquent, il connaissait bien, comme tous les équipages de cette base, les différents types d’appareils qui existaient à l’époque, les nôtres comme ceux des autres puissances. Pour eux, ne pas reconnaîtrent un simple ballon météorologique était ridicule.

Et en 2005.

Pensez-vous que votre père a subi des pressions de la part de sa hiérarchie pendant le reste de sa carrière militaire ?

J.S : Mon père a quitté le service actif vers la fin de l’année 1948 et faisait partie par la suite des réservistes. Je ne trouve pas d’informations dans ses registres personnels ou ses relevés de carrière qui indiqueraient quelque pression que ce soit. En revanche, je me demande pourquoi mes parents sont restés sur Roswell alors que mon père aurait préféré suivre le Colonel Blanchard. Mais leur réponse était que cette ville était un bon endroit pour élever des enfants et puis ils s’étaient fait beaucoup d’amis par ici.

Est-ce que vous continuez à avoir des relations avec des enfants d’autres témoins de l’affaire de Roswell comme ceux de Jesse Marcel par exemple ?

J.S : Je parle à certains des autres enfants de temps en temps. Mais, nous n’avons pas de réunions à propos de l’incident. En revanche, je reçois quelquefois des nouvelles de personnes ici sur Roswell dont un parent faisait partie du personnel de la base, et je récolte des informations par ce biais. Jusqu’ici, je n’ai pas eu une seule personne pour me dire que c’était un canular, un mythe ou un ballon météorologique.

Quel est le livre à votre avis qui parle le mieux de votre père ?

J.S : Je n’ai pas vraiment de réponse à cela. Je crois que c’est le livre de Don Schmitt et Tom Carey Witness to Roswell qui est le plus documenté (à ma connaissance), sur l’incident et ses implications.

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Interview faite par Internet en Juillet 2207
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Pour plus de renseignements et notamment sur sa déclaration sous serment (Affidavit) traduite en Français par Gildas Bourdais : Affidavit de Walter Haut

18 juil. 2007

OVNI : INTERVIEW DE JOEL MESNARD : EDITEUR DE LA REVUE LUMIERES DANS LA NUIT

JOEL MESNARD, vous êtes l’infatigable éditeur de la revue ufologique de référence Française Lumières dans la nuit. Pouvez-vous nous dire depuis combien de temps maintenant éditez-vous cette revue et quelles sont vos motivations (malgré les difficultés), dans cette activité ?
J.M : Je publie la revue Lumières Dans La Nuit (LDLN) depuis 19 ans : en effet, c’est le 1er septembre 1988 que j’ai succédé à son fondateur, Raymond Veillith. Les motivations qui m’ont amené à exercer cette activité sont simples et sans mystère : Étant donné les documents dont chacun peut disposer, concernant, par exemple, la Vague de 1954 (ou celle de 1946, ou encore l’incident de Los Angeles, dans la nuit du 25 au 26 février 1942, ou de nombreuses autres affaires encore…), il me paraît naturel, simplement naturel, d’examiner le problème OVNI, en toute candeur et sans idée préconçue. Il y a un problème, on l’examine, c’est tout. Au début, on peut percevoir ça comme une sorte de jeu, mais très vite, au fil des ans, ça devient un casse-tête très compliqué.
Si l’on s’intéresse aux motivations obscures, c’est plutôt du côté des désinformateurs qu’il faudrait les chercher : qu’est-ce qui peut bien les pousser à saboter une innocente recherche, à dénigrer avec autant d’acharnement les témoins, les témoignages, et ceux qui les recueillent ? Là est le véritable mystère, qui vient compliquer le problème OVNI proprement dit.
On a pu vous voir récemment dans l’émission Pièces à Conviction sur France 3. Quelle a été votre réaction après avoir vu cette émission en entier ?
J.M : Mes réactions suite à l’émission du 29 juin sur France 3 ? Tout d’abord, en tant que citoyen, j’éprouve un vif sentiment de colère en constatant qu’une fois de plus, une chaîne du « service public » a offert une présentation globalement orientée, truquée, de cette question (qui pourrait fort bien, en fin de compte, n’être pas anodine du tout). Rien n’a été dit des grandes lignes du problème, qu’il est pourtant facile, aujourd’hui, de connaître... surtout quand on est journaliste, je suppose. Les gens attendent des journalistes qu’ils les informent ; or les journalistes, au moins dans le domaine qui nous intéresse, semblent incapables de s’informer eux-mêmes (et s’en soucient apparemment très peu !). Je trouve ça bizarre, d’autant plus qu’ils se comportent (là je parle de cette émission du 29 juin) comme s’ils maîtrisaient le problème.
Ensuite, en tant qu’ufologue, ce que je ressens est un triste mélange de lassitude et d’écoeurement. Cela fait une trentaine d’années, maintenant, qu’on nous sert, re-sert et re-re-sert ces présentations falsifiées du problème OVNI, avec toujours le même discours trop péremptoire, la même ironie malveillante envers les témoins et les chercheurs, toujours les mêmes oublis calculés, les mêmes boniments à sens unique. Pas un mot sur ce qu’on sait aujourd’hui du phénomène… comme si on ne savait rien de plus qu’en 1960. (En fin de compte, je ne me souviens que d’une seule émission de télé vraiment honnête et bien faite : c’était sur Arte, le 8 juin 2005).
Je ne voudrais surtout pas me lancer dans une critique point par point de l’émission du 29 juin : cela demanderait des dizaines de pages, et ça serait lugubre. Laissez-moi seulement évoquer trois points qui, à mon avis, sont révélateurs d’intentions plutôt suspectes :


Premièrement, les gens qui sont responsables de cette émission ont réussi à évoquer longuement l’affaire de Trans-en-Provence, sans dire un seul mot des résultats obtenus par le Pr Bounias sur les échantillons de luzerne. Or il faut savoir (et le public, lui, ne sait pas) que ces résultats d’analyses font, à eux seuls, tout l’intérêt (exceptionnel) de ce cas. Cet aspect capital de l’affaire n’a même pas été évoqué. Il fallait le faire ! Eh bien, France 3 l’a fait…


Deuxièmement, la manière dont l’affaire de Roswell a été évoquée est scandaleusement malhonnête : elle a été réduite à deux éléments dérisoires, sans aucun lien avec l’énigme : d’une part, le sinistre « film de l’autopsie », artificiellement introduit sur la scène, il y a 12 ans, sans doute pour détourner l’attention du rapport du GAO ; d’autre part, le lamentable commerce des humanoïdes gonflables en plastique vert, qui s’est effectivement développé à Roswell (et ailleurs). L’affaire de Roswell, ce n’est pas ça, et ça n’a rien à voir, ni avec ce film totalement suspect, ni avec ce merchandising niveau CM2. C’est un dossier hautement complexe, riche de très nombreux témoignages tels que ceux qu’on peut lire dans le récent ouvrage de Carey et Schmitt, dans ceux qui l’ont précédé, et dans de nombreux articles publiés par les deux grandes revues ufologiques américaines. C’est une enquête colossale, étalée sur vingt-cinq ans, et qui est le fruit des efforts de nombreux chercheurs. De cela, il n’a pas été question un seul instant. Je trouve cela scandaleux. Et là, on peut vraiment se poser la question des motivations !
Troisièmement, et d’un point de vue personnel, je me mords les doigts d’avoir participé à cette parodie d’exposé. J’ai consacré une journée et demie au jeune homme, très sûr de lui, qui est venu m’interroger, accompagné d’un caméraman. Il ignorait tout du problème OVNI, mais s’est comporté, du début à la fin, comme s’il savait mieux que moi ce qui est intéressant et ce qui ne l’est pas. Déjà, lors de deux ou trois conversations téléphoniques préparatoires, alors que je tentais de lui exposer les grandes lignes de la situation, il ne s’est pas gêné pour me dire que j’étais bavard, et qu’il n’avait pas que ça à faire. S’intéressant presque uniquement à l’aspect artisanal, matériel, de mon travail, il ne m’a posé aucune question, à aucun moment, sur ce qu’on sait du phénomène ; ça commençait mal, et j’aurais dû me méfier.
Quand il est arrivé ici, un jeudi matin, je lui ai montré une liste de 108 cas de dommages physiques (dont certains extrêmement graves) subis par des témoins de rencontres rapprochées. (Il s’agit d’une vieille liste que j’ai dressée il y a une bonne dizaine d’années, et que j’ai publié dans les numéros 339 et 344 de LDLN ; si on refaisait le boulot aujourd’hui, la liste ne comporterait pas moins de 184 ou 185 cas). Il a regardé cette liste pendant quelques secondes, à mon avis cinq ou six secondes au grand maximum, et sa réponse, je m’en souviens, à commencé par « Ah oui, mais peut-être que… ». Il n’a manifesté aucun étonnement, et n’a pas cherché à en savoir plus. À sa place, j’aurais au minimum demandé à avoir une copie de la liste, ne serait-ce que pour vérifier les sources citées en référence. Eh bien non ! Cela ne l’intéressait pas, et il m’a aussitôt posé je ne sais quelle question sur mon travail, comme si c’était plus intéressant que les OVNI…
Un moment après, il m’a demandé ce que je pensais de Roswell. Je lui ai répondu que c’était un dossier très riche et très complexe, mais que je n’étais pas un spécialiste de la question, et que nous avions la chance d’avoir, en France, un véritable spécialiste, en la personne de Gildas Bourdais, auteur de deux ouvrages (et de nombreux articles) sur le sujet. Il m’a répondu qu’il n’avait pas le temps de le contacter, qu’il était trop tard…
Commençant à comprendre vers quoi nous allions, je me suis amusé à lui citer les noms de deux ou trois autres chercheurs (Jean Sider, notamment) qui auraient pu lui apporter des éclairages intéressants sur le phénomène OVNI en général. Aucune réaction non plus…
Le lendemain, il m’a à un moment posé une excellente question : « Que faudrait-il, selon vous, pour que la situation évolue dans le bon sens ? ». À cela j’ai répondu qu’il faudrait avant tout que les grands médias fassent enfin connaître les observations les plus convaincantes, avec des témoins nombreux, des traces ou des effets physiques bien attestés. Et j’ai tenté de lui exposer, par ordre chronologique, quelques-uns de ces cas remarquablement solides. Il m’a aussitôt interrompu, en disant qu’il n’était pas question d’embêter les téléspectateurs avec tout ça, que si on les noyait sous les détails, ils zapperaient. Je lui ai alors fait remarquer que le refus de faire connaître les éléments les plus probants du dossier s’apparentait à de la désinformation. Le mot ayant été prononcé, il m’a demandé…si je n’étais pas un peu parano. L’ambiance prenait une vilaine tournure, et j’ai dû me contrôler pour ne pas lui demander ce qu’il fabriquait avec un parano, depuis la veille. En fait, je craignais –non sans raison- de me faire massacrer au montage. Et ça n’a pas manqué de se produire : rien de ce que je lui ai dit sur le phénomène, sur le comportement du phénomène, et sur la situation qui en résulte, n’a été retenu. Ils n’ont passé qu’une séquence ridicule où je leur montre un tirage de la photo du Muy, en expliquant qu’il s’agit d’un faux avéré. C’est cela qu’ils ont retenu ! Le 5 novembre 1990, ça ne les intéresse pas. La Vague de l’été 98 non plus, mais une photo bidon, ça, ils prennent. Etrange, non ?


Tout le monde a pu constater que les debunkers, eux, ont été interviewés dans des conditions propres, en plan fixe, et en leur laissant tout le temps de déballer confortablement leurs salades. France 3 a trouvé les moyens d’envoyer aux Etats-Unis un jeune journaliste, qu’on a vu contemplant, parmi les « archives de Blue Book »… des cailloux dans des boîtes à chaussures ! Passionnant… Mais France 3 n’a pas fait appel à Gildas Bourdais, qui n’habite pourtant qu’à 3 ou 4 km des locaux de la chaîne. Encore un hasard, sans doute…
Globalement, mon opinion est la suivante : cette émission est évidemment un désastre, et je crois que tout le monde est d’accord là-dessus. C’est de la propagande, ça n’a rien à voir avec de l’info, ni avec une enquête comme on serait en droit d’en attendre d’une chaîne du service public. En outre, si le but visé était (comme certains le pensent) de rassurer le public, alors ce genre d’opération est bien hasardeux : ceux des téléspectateurs qui ont encore un minimum de sens critique auront probablement été frappés par le caractère unidirectionnel de l’exposé, par la lourdeur de la démonstration. En fin de compte, ils risquent de se demander ce que tout cela peut bien cacher…
Concernant le phénomène OVNI, est-ce que vous avez constaté ces dernières années une évolution des mentalités ?
J.M : Si les mentalités ont évolué, je ne suis pas sûr que se soit dans le sens le plus souhaitable. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement, étant donné l’emprise des médias sur les mentalités ?
Elles auront progressé, le jour où les gens s’intéresseront essentiellement aux faits, à leur vérification aux sources, et à ce que nous crient ces faits, sans chercher à interpréter la situation en termes trop simples, et en laissant leur imagination au vestiaire. Nous n’en sommes pas là. Beaucoup de gens, aujourd’hui, cèdent aux sirènes (hurlantes) de la désinformation, qu’elle soit réductrice (c’est le debunking) ou amplifiante (ce sont les élucubrations). Je constate fréquemment que de nombreuses personnes s’intéressent plus à l’interprétation des faits, aussi hasardeuse soit-elle, qu’aux faits eux-mêmes, à la vérité des faits. Interpréter un phénomène sans en avoir une connaissance suffisamment précise, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Les gens ne s’intéressent pas assez aux faits. Ils leur préfèrent toutes sortes de croyances consolatrices ou étourdissantes. C’est triste, et ça a de quoi faire peur. Qui connaît bien la vague française de l’été 1998 ? Qui se souvient de ce qui s’est passé vers 2 h du matin, le 31 mars 1993 ? Il faut d’abord connaître les faits, si on veut avoir une chance d’en comprendre la signification.

Votre revue est essentiellement basé sur des enquêtes suite à des observations d’OVNI, pouvez-vous nous dire s‘il y a eut des observations ces derniers mois en France ?
J.M : Même si les grands médias évitent le plus souvent de les signaler, et bien que nous ne soyons pas, en juillet 2007, au cœur d’une vague, les observations d’ovnis restent nombreuses. Il faut savoir que la fréquence des apparitions fluctue dans le temps, avec des pics d’activité (de durée très variable, mais sont dans l’ensemble plutôt brève), séparés par des périodes de moindre activité, en général nettement plus longues. La dernière vague de quelque importance, en France, me semble être celle de l’été 1998, qui couvre grosso modo la période allant du 25 juillet à la mi-août. Depuis cela, c'est-à-dire depuis neuf ans, le phénomène me semble assurer une sorte de service minimum, avec une fréquence à peu près constante et de nombreux cas très étranges.
Dans chaque numéro de Lumières Dans La Nuit, la rubrique « observations récentes en France » expose les derniers cas dont nous avons eu connaissance, sans revenir plus d’un an en arrière. Pour les douze mois qui viennent de s’écouler (disons : du 1er juillet 2006 au 30 juin 2007), on compte environ 70 observations, dont une bonne partie sont très révélatrices des formes et comportements que le phénomène a adoptés depuis une vingtaine d’années. Et évidemment, LDLN ne recueille pas la totalité des informations, il s’en faut de beaucoup. Si l’on consulte toutes les sources qui publient des observations, et si on filtre tout ça pour ne garder que les cas vraiment « solides » et bien documentés, je pense qu’on arrive sans problème à une centaine de cas par an. Aux yeux du grand public, tout ça passe inaperçu, mais ce n’est pas à nous qu’il faut le reprocher !
Quelle est votre réaction à cette fameuse mise sur Internet d’une partie des « archives officielles » françaises, d’observations sur les OVNI entre 1988 et 2006 ?
J.M : J’espère de tout cœur rencontrer un jour quelqu’un qui ait découvert dans ces archives des données réellement nouvelles, intéressantes et exploitables. Attendons… Il paraît qu’ « on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise »…
Juste un petit détail (qui me semble important !) à propos de ces archives révélées : aux environs de 2h du matin, le 31 mars 1993, il y a eu une avalanche d’observations (dans de nombreux cas, assez rapprochées) sur les trois quarts du territoire français (de même qu’en Angleterre, en Espagne et au Portugal). C’était un véritable « Cinq Novembre bis ». Plusieurs patrouilles de gendarmerie ont été témoins de ces apparitions : je vous renvoie aux numéros 317 et 318 de LDLN pour les détails. Aucune de ces observations ne figure dans ces archives révélées. J’aimerais qu’on m’explique pourquoi.
Quant à la rigueur scientifique de ces dossiers révélés au public, je voudrais juste souligner que le Col de Vence n’est pas en Seine-et-Marne (j’ai vérifié) et que, sauf erreur de ma part, Les Lilas, célèbres par leur poinçonneur, ne se trouve pas dans l’Isère.
En ce qui vous concerne, quelles sont vos conclusions sur le phénomène OVNI ?
J.M : Il est délicat d’exposer les conclusions auxquelles on est arrivé, sans retracer le parcours (long et sinueux) qui y mène. Malgré cela, voici, grosso modo, mes impressions, au bout de 41 ans et demi d’ufologie : je crois, d’abord, que la majorité des témoins sont des personnes sincères, lucides, qui rapportent aussi fidèlement que possible ce qu’elles ont vécu.


Pour ce qui est du phénomène lui-même, je crois que nous avons affaire à une réalité subtile, voilée et paradoxale, dont la nature est extrêmement difficile (peut-être impossible) à saisir. Les rencontres rapprochées comportent toujours au moins un élément absurde, complètement invraisemblable, impensable. Cela ne signifie pas que les témoins soient des illuminés ou des affabulateurs ! Cela signifie simplement que nous sommes confrontés à une réalité d’un genre particulier, insaisissable, difficile à mettre en évidence, et qui dépasse largement nos facultés de compréhension. La comparaison est archi-banale, bien sûr, mais il me semble que face à ces choses-là, nous sommes dans une situation comparable à celle d’un chien qui regarde un poste de télé, ou qui regarde son maître téléphoné, ou prendre des photos... Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait rien à faire : nous pouvons au moins essayer de rétablir certaines vérités : faire savoir que les témoins sont généralement des gens normaux, qu’ils ne sont pas fous, qu’ils ne sont ni des plaisantins, ni des allumés, et qu’il y a bel et bien… quelque chose, qui nous reste incompréhensible.
Face au discours simpliste de ceux qui croient tout savoir, nous pouvons ruer dans les brancards. Nous pouvons crier que l’affaire de Roswell n’a rien à voir avec le film de l’autopsie, ni avec le commerce des ‘’gris’’ gonflables en plastique. Nous pouvons dire et répéter que les altérations biochimiques subies par la luzerne de Trans-en-Provence ne sont explicables par aucune cause banale (un rayonnement de micro-ondes pulsées en pleine nature n’est pas un phénomène banal). Nous pouvons nous efforcer de faire connaître les cas les mieux attestés (je pense à l’affaire du RB-47H, le 17 juillet 1957, celle du Mirage IV, le 7 mars 1977, et à quelques centaines de cas tout aussi remarquables, jusques et y compris des cas d’abduction, comme ceux des Hill, de Travis Walton, et maintenant de Peter Khoury). Ce ne sont pas des preuves scientifiques ? Eh bien tant pis ! L’Homme ne vit pas que de certitudes scientifiques, heureusement.
Faire passer ces idées simples (mais exactes), c’est peut-être, au fond, le seul but que l’ufologie puisse raisonnablement se fixer. C’est frustrant, c’est même assez humiliant, et ça ne répond pas à nos attentes, mais il nous faut affronter la réalité telle qu’elle se présente.
Et puis dans ce domaine-là, la situation évolue assez vite. Ce que nous savons des ovnis aujourd’hui est nettement plus précis et plus solide que ce qu’on en savait il y a quarante ou cinquante ans. De toute façon, nous ne pourrons pas, collectivement, nous voiler éternellement la face. Les gens voient des ovnis ? Très bien, essayons d’en savoir davantage.
Quel sera le sommaire du prochain numéro de Lumières dans la nuit ?
J.M : Dans le numéro 386 de LDLN (qui voit le jour ce 18 juillet 2007), on peut trouver notamment :
- Une mise au point concernant deux assertions fallacieuses relevées lors d’une émission de télévision, le 30 mars 2007 (décidément, on n’en sort pas !).
- Le cas, exposé par Claude Naglin, de deux jeunes filles qui se trouvaient ensemble, dans la même pièce, et qui auraient dû, « logiquement » voir la même chose, mais qui n’ont pas vu la même chose du tout.
- Dans la série ‘’ Tout ça ne date pas d’hier’’, treizième épisode, avec l’exposé de trois affaires datant de 1843, 1867 et 1938. Le phénomène ovni hantait bel et bien notre environnement, longtemps avant les explosions nucléaires de 1945.
- L’étude de quatre photos prises par un astronome amateur le 10 mars 1987, et qui montrent un objet non-identifié, visible en silhouette devant la Lune. Diverses hypothèses sont envisageables, du vaisseau spatial triangulaire, de grandes dimensions, jusqu’à… la petite cochonnerie, d’origine quelconque, végétale peut-être, qui aurait atterri sur l’optique du télescope.
- Les « observations récentes en France, avec cette fois-ci 14 incidents signalés entre le 26 septembre 2006 et le 4 juin 2007. Parmi eux, on note deux cas de MIB et une rencontre très rapprochée.
- Ensuite, Gildas Bourdais nous démonte, pièce par pièce, un bel exemple d’entourloupe visant à banaliser le mystère de Roswell. Là encore, on n’en sort pas ! De toute évidence, pour certains, torpiller les enquêtes sur Roswell constitue un objectif prioritaire. Ils n’ont pas de chance, avec la sortie récente du livre de Carey et Schmitt, que David Rudiak nous commentera dans le n°387. Ils n’ont pas de chance, mais ils ont les médias, et il sera difficile, une fois de plus, de faire connaître les résultats obtenus par les enquêteurs.
- La deuxième et dernière partie d’un article de Jacques Vallée et Eric Davis, intitulé : ‘’Incommensurabilité, Orthodoxie et Physique des Hautes Etrangetés, Proposition d’un modèle à 6 niveaux pour les Phénomènes Paranormaux’’.
- Un cas assez extraordinaire d’altération biochimique des plantes, à la suite d’un quasi-atterrissage. Les plantes affectées sont des fougères, et sur les échantillons prélevés là où le phénomène a stationné, toute leur chlorophylle a disparu. C’était en 1974, sept ans avant Trans-en-Provence.
-‘’Mon carnet ufologique en Corse ’’ (1e partie), par Jean-Claude Dufour. Il s’en passait de belles, dans l’île de Beauté, au début des années soixante-dix !
- Georges Metz nous explique en détail comment il s’y prend pour réaliser ses magnifiques tableaux d’agroglyphes. L’article est illustré par douze vues en plan d’autant de ses œuvres : des crops d’une complexité et d’une netteté ahurissantes.
- Et finalement, nos rubriques ‘’ réactions’’ et les ‘’nouvelles’’
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Interview faite par Internet en Juillet 2007
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12 juil. 2007

PARANORMAL : INTERVIEW DE KATHY A. CRINION - PARANORMAL IRLAND - TRIM - COMTE DE MEATH - REPUBLIQUE D'IRLANDE

KATHY A. CRINION, vous êtes le responsable du site Internet PARANORMAL IRELAND qui se trouve à Trim en Irlande. Pouvez-vous nous dire en quelques mots quel est le but d’une telle structure ? Et qu’est-ce qui vous prédestinez dans votre parcours personnel et professionnel à faire ce type de recherches ?

K.A.C : Paranormal Irland est à la base une association de recherche indépendante. Après avoir travaillé pendant quatre ans en collaboration avec l’IUFOPRA ( Irish UFO & Paranormal Research Association), j’ai décidé d’orienter mes recherches spécifiquement sur le côté du Paranormal avec le soutien d’ailleurs de mes collègues de l’IUFOPRA. Nous sommes donc maintenant principalement intéressés par les lieux hantés, les mystères et autres légendes. Notre but principal étant de faire connaître au grand public les cas Irlandais de manifestations paranormales, par le biais d’ouvrages ou de bulletins d’informations.

Pouvez-vous nous dire s’il y a eu des observations d’OVNI durant ces derniers mois dans votre région ou dans le reste de l’Irlande ?

K.A.C : Il y a eu un certain nombre d’observations de faites depuis le mois de janvier dernier, notamment à Boyle dans le Comté de Roscommon et Newgrange dans le Comté de Meath. A ce titre je vous renvoie à l’ouvrage de mes collègues ufologues de l’UPRI (UFO & Paranormal Research Irland), Dermot Butler et Carl Nally "Conspiracy of Silence" qui parlent également de nombreuses autres observations en Irlande. J’y figure d’ailleurs.

L'escalier "hanté" du Château de Charleville dans le Comté d'Offaly.

Concernant vos travaux sur les phénomènes Paranormaux, pouvez-vous nous parler de vos investigations sur les endroits hantés ?

K.A.C : Il y a beaucoup d’endroits en Irlande ou nous avons mené des enquêtes, comme au Château de Charleville dans le Comté d’Offaly, par exemple, ou le grand escalier serait hanté par une petite fille qui se prénomme Harriet ! Nous avons obtenu beaucoup d’enregistrements sonores pour cette enquête que l’on pourrait qualifier de paranormale. D’autres endroits comme le Château de Kinnity, le Château de Leap et beaucoup d’autres habitations privées semblent recelait une présence.

En ce qui vous concerne, quelles sont vos conclusions sur le phénomène OVNI ?

K.A.C : Le phénomène des OVNI est bien moins connu en Irlande que celui des lieux hantés, principalement parce que les gens ont grandi avec des histoires de lutins, de fées, et de dames blanches et qu’ils trouvent sans doute plus acceptable que ces phénomènes soit le résultat du rayonnement de la Terre. J’insiste néanmoins sur le fait qu’il y a eu beaucoup d’observations durant toutes ces années.

Pouvez-vous nous dire s’il y a eu des livres qui soient sortis sur le phénomène OVNI ou les phénomènes paranormaux ces derniers mois en Irlande ?

K.A.C : Encore une fois je vous renvoie à l’excellent ouvrage de Dermot Butler et Carl Nally "Conspiracy of Silence" qui est disponible sur Amazon.co.uk.

Souhaiteriez-vous dire quelque chose aux chercheurs Français sur les OVNI ?

K.A.C : Continuer à rechercher la vérité, même si elle ne va pas dans le sens que l’on voudrait, que ce soit des tests d’engins militaires secrets ou de simples canulars. Mais que ce soit d’une manière ou d’une autre, la vérité doit être dite !

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Interview faite par Internet en Juillet 2007
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Pour plus de renseignements : KATHY A CRINION

3 juil. 2007

OVNI : INTERVIEW DE PHILIP MANTLE - TINGLEY - WEST YORKSHIRE - ANGLETERRE

PHILIP MANTLE, vous êtes l’ancien directeur des enquêtes du BUFORA (British UFO Research Organisation). Pour les Français qui ne le savent pas, pouvez-vous nous dire quel est votre parcours et qu’est-ce qui vous prédestinez dans votre parcours personnel et professionnel à faire ce type de recherches ?

P.M : Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été intéressé par les choses dites "paranormales". À l’âge de 19 ans, je visitais une partie du pays près de Warminster dans le Wiltshire, quand j’ai lu un ouvrage qui parlait de cette ville qui avait été la scène de nombreuses observations d’OVNI dans les années soixante. Comme je n'en étais pas très loin, je décidais de m’y rendre par simple curiosité. Je garais ma voiture sur une colline connue sous le nom de Cradle Hill, et de cet endroit, j’ai observé des "lumières étranges". Rétrospectivement, celles-ci pouvaient provenir de fusées militaires car Warminster est le site d’un camp militaire. L’ouvrage mentionnait également le BUFORA avec lequel je pris contact, espérant qu’ils puissent répondre à mes questions. Naturellement, ils ne le pouvaient pas. Mais j’étais pris au jeu. J’ai donc voulu apprendre tous ce que je pouvais sur le phénomène OVNI et cela fait maintenant presque trente ans. J’ai rejoint le BUFORA peu de temps après, ainsi qu’un autre groupe ufologique de la région du Yorkshire, le YUFOS (Yorkshire UFO Society). Je reste toujours un membre honorifique du BUFORA mais n’ai plus de contact avec le YUFOS.

En 1993, vous êtes le premier ufologue à qui Ray Santilli parle du fameux film de « l’Autopsie de la créature de Roswell ». Quel souvenir gardez-vous de lui ?

P.M : Ray Santilli me téléphona à propos de son histoire extraordinaire. À ce jour, j’en avais déjà entendu un certain nombre de la part de personnes revendicant toutes sortes de choses. Même si pour la plupart, ce n’était que le pur produit de leur imagination. C’est la raison pour laquelle, je suspectais Ray Santilli d’être l’une de ces personnes avec une histoire fascinante à raconter mais sans rien pour la soutenir. En fait, je lui ai dit à de nombreuses occasions que je ne le croyais pas. Pour preuve, il n’a pas montré le moindre film à quiconque pendant près de 18 mois. J’ai pu voir le film et avoir ainsi la preuve qu’il existait (et que ce n’était pas seulement un autre récit fantastique), une fois que les tractations concernant les droits de diffusions furent terminées. Pour être tout à fait honnête, j’ai apprécié Ray Santilli car il est un homme très agréable. Il est sociable et accessible et je l’apprécie toujours à l’heure actuelle. Pour toutes les personnes qui voudraient en savoir plus sur ma collaboration avec lui concernant "l’autopsie de l’Alien", je les renvoie à mon nouvel ouvrage ALIEN AUTOPSY INQUEST, qui est disponible sur Amazon ou par le biais de mon site Internet.

En 1998, vous décidez de vous retirer de l’ufologie. Pouvez-vous nous dire pour quelles raisons ?

P.M : C’était essentiellement pour des raisons personnelles et familiales. En effet, j’étais le père de deux petites filles et j’étais le mari d’une femme exigeante (qui est maintenant mon ex-épouse). Mes obligations étaient devenues trop lourdes, aussi j’ai dû prendre un peu de recul.

Concernant les OVNI, pouvez-vous nous dire s’il y a eu des observations durant ces derniers mois en Angleterre ?

P.M : Pour être honnête, c’est le calme plat actuellement en Angleterre. Il y a eu seulement des cas d’observations qui étaient seulement dus à des ballons lumineux que l’on pouvait trouver en vente sur Internet. En effet, cela avait de quoi surprendre les gens, quand ils les observaient en pleine nuit. Certains les ont même filmés. Mais ce ne sont que des ballons et il n’y a rien de plus à en dire.

Quelle est votre réaction à cette fameuse mise sur Internet d’une partie des « archives officielles » françaises, d’observations sur les OVNI entre 1988 et 2006 ?

P.M : Je dois être honnête et franc avec vous, je sais très peu de choses, aussi je préférerais ne faire aucun commentaire à ce sujet. La seule chose que je peux dire, c’est que la publication de dossiers officiels ne peut être qu’une bonne chose pour la recherche. Notre Ministère de la Défense au Royaume-Uni est en train de faire quelque chose de similaire. J’espère seulement que cela apportera un peu de lumière sur ce phénomène mystérieux qu’est les OVNI.

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Interview faite par Internet en Juin 2007

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Pour plus de renseignements : PHILIP MANTLE