23 déc. 2007

DECOUVERTES HORS NORMES : INTERVIEW DE MICHEL BALLOT : CHERCHEUR INDEPENDANT EN CRYPTOZOOLOGIE

Michel Ballot, vous êtes un chercheur indépendant en Cryptozoologie. Pouvez-vous nous dire qu’est-ce qui vous prédestinait dans votre parcours personnel ou professionnel à faire ce type de recherches ?

M.B : Je suis effectivement un chercheur indépendant en cryptozoologie et non un cryptozoologue. La zoologie est une science de la Nature, celle des êtres vivants, la cryptozoologie est la science des animaux inconnus de la Science ; Donc ce terme a une connotation scientifique qu'il faut laisser aux scientifiques qui partagent l'idée qu'il existe encore des espèces animales à découvrir. La cryptozoologie est une branche révolutionnaire de la zoologie, une spécialité. Dans la Nature je suis un naturaliste tout simplement à la recherche d'animaux inconnus. Bernard Heuvelmans était zoologiste et devînt cryptozoologue ou cryptozoologiste. J'émets l'idée que l'on peut glisser de la zoologie vers la cryptozoologie, et de la même façon que des amateurs issus d'horizons divers puissent eux - mêmes glisser vers la recherche en cryptozoologie.

Professionnellement, parallèlement à mes études de droit, j'amassais déjà toutes les coupures de journaux, revues, livres sur les animaux mystérieux et personnellement dès mes premières échanges de correspondances avec Bernard Heuvelmans, mon intérêt grandissait pour la cryptozoologie, africaine en particulier.

Vous êtes notamment le fondateur du Centre Cryptos (Centre de Recherches sur les Etres Vivants Mystérieux), qui publie le magazine Cryptos depuis 1995. Pouvez-vous nous dire quel est le sommaire de votre dernier numéro ?

M.B : Le Centre Cryptos n'existe plus ni la revue Cryptos Magazine, depuis des années. Notre association de recherche NGOKO publie trimestriellement un bulletin sur nos recherches en Afrique Centrale. L'association ouvre ses portes à tous les chercheurs désirant nous accompagner en mission où obtenir des informations sur notre travail en forêt équatoriale. L'abonnement pour un an est de 50 euros. Dans le sommaire de notre dernier numéro, nous faisons le rapport complet de nos deux expéditions de cette année 2007, ainsi qu'une étude sur l'animal appelé Emela N'Touka.

Michel Ballot lors de l'expédition NGOKO EN MAI 2007 (Copyright M.Ballot)

Vous connaissiez personnellement Bernard Heuvelmans, quel souvenir gardez-vous de lui ?

M.B : Je connaissais Bernard Heuvelmans depuis 1977. J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour lui et pour son oeuvre. Il s'est mis à mon niveau d'amateur, me conseilla et grâce à lui j'ai pu, je l'espère devenir un amateur... éclairé. Il m'a poussé dès 1986 à focaliser mes recherches sur le Mokele - Mbembe dans des zones géographiques bien précises. C'est mon Maître, dont la présence est toujours présente et à jamais me montrant le chemin. C'est un grand scientifique, initiateur pratique, éclairé et magique de la cryptozoologie.

SCULPTURE DE L'EMELA N'TOUKA - 2005 - (Copyright M.Ballot)

Pour vous, quelles sont les dernières grandes avancées en matière de Cryptozoologie ? En matière notamment de découvertes de nouvelles espèces ?

M.B : Les avancées sont diverses et complexes.

L'identification d'un animal censé être inconnu est basé sur des principes inculqués par les très officielles institutions occidentales. L'indigène de la forêt équatoriale africaine aura pu identifier tel animal à telle époque alors que le scientifique l'identifiera à une époque postérieure. La notion de découverte zoologique est souvent décalée dans le temps. Les exemples sont nombreux, l'un des derniers en date concernant concerne le Sao - La, la chèvre des forêts ( Pseudoryx ) de la réserve naturelle du Vu - Quang du Vietnam, près de la frontière laotienne sur une zone escarpée de 170 kilomètres carrés dont l'espèce survécut à la surpopulation et aux ravages des bombardements et des herbicides durant la guerre. Les chasseurs des villages thaïs connaissaient ces animaux qu'ils nomment Huou Sao - La ( Huou désignant un cerf et Sao - La fuseau à tisser en référence à la forme effilée des cornes).

Je voudrais dans un premier temps parler de la génération post - heuvelmansienne qui assure cette continuité nécessaire, car d'une base de travail spécifique et unique, progressant vers d'hypothèses fondées et vérifiées et vers un résultat escompté, est venue s'ajouter une base multiple avec une diversification des idées et un aboutissement du résultat.

Je pense à :

  • Christian Le Noêl, ami fidèle, grand spécialiste de la faune africaine, broussard hors normes, vulgarisateur réactionnaire d'une hominologie révolutionnant les concept trop fragiles d'une science en perpétuelle évolution.
  • Roy Mackal et le regretté Richard Grenwell qui sont les précurseurs modernes de la recherche sur le Mokele - Mbembe.
  • Bill Gibbons avec qui je partage la même passion dans les mêmes zones de recherches.
  • Michel Raynal dont le site l'Institut Virtuel de Cryptozoologie fait unanimement référence.
  • Eric Joye qui avec son ABEPAR, organise des recherches sur le terrain et des colloques.
  • Loren Coleman pour son site Cryptomundo mis à jour quotidiennement.

Vous poursuivez depuis 2003 des recherches sur le terrain, dans le sud-est du Cameroun et du Congo à la recherche d'indices prouvant l'existence de grands animaux inconnus dans un milieu semi - aquatiques et dénommés Mokélé-Mbembé et Emela-N'touka. Pouvez-vous nous en dire plus ?

M.B : Depuis 2003, je poursuis des recherches dans une zone transfrontalière Cameroun -Congo - RCA et plus particulièrement le lond de rivières et fleuves ( Boumba - Ngoko ). Notre équipe a pu accumuler de nombreux témoignages sur le Mokele - Mbembe, qui vit là où les hippopotames ont disparu, qui est très imposant car il montre généralement que son dos rempli d'algues, sont caractère agressif le faisant craindre des pygmées. L'Emela N'Touka serait terrestre et vivant sur une zone immense de forêt et marécages de l'est du Cameroun jusqu'à la frontière avec la RCA. Quand au félin mystérieux que nous recherchons on le nomme Lion d'eau ou Panthère de l'eau, vit près des rivières là généralement ou il y a des rochers.

Vous êtes l’auteur également de nombreux articles et notamment sur le mystérieux Chupacabras, pouvez-vous nous en dire plus ?

M.B : J'écris dans l'excellente revue Le Monde de l'Inconnu des articles de vulgarisation cryptozoologique, j'ai participé à quelques émissions de télévision.

Sur le Chupacabras, il me semble qu'il s'agit d'une espèce carnassière nocturne, agressive et rapide connue en Amérique centrale et du Sud. Il s'agit peut - être d'une espèce qui a modifié son espace de vie et de chasse habituels, du fait de la déforestation. On a dit et écrit qu'il pouvait s'agir d'une manifestation extra - terrestre. Pourquoi pas, puisque tant d'hypothèses furent émises du fait de la personnalité hybride de notre Chupacabras.

Pouvez-vous faire un rapide tour d’horizon des différentes sortes d’espaces oubliées que l’on signale sur le continent Africain ?

M.B : Les espaces vierges sont encore nombreux en Afrique Centrale. On assiste déjà à un exode des populations des villages vers les mégalopoles urbaines mais la Nature ne reprend pas ses droits pour autant car la déforestation massive continue à ravager les paysages, la faune et la flore séculaires. Malgré tout si on se réfère au fabuleux parcours du Congo au Gabon de 456 jours de Mike Fay ( Megatransect ) il existe encore des zones éloignées de toute activité humaine. J'ai moi - même pu le constater en parcourant au cours de mes deux dernières expéditions des zones vraiment peu fréquentées situées entre le Cameroun et le Congo.

Les explorateurs Michel Ballot et Philippe Matz accompagnés des pisteurs pygmées sur la Boumba durant l'expédition de mai 2007 - (Copyright Michel Ballot 2007)

Parmi les parutions récentes (en Français et en Anglais), quelles sont celles qui vous paraissent les plus importantes ?

M.B : Les parutions anglo - saxonnes sont nombreuses et bien documentées et dans tous les domaines de la cryptozoologie. Ce n'est pas le cas avec les parutions francophones. Elles sont si rares. La plus intéressante est le livre de Bernard Heuvelmans sur les félins inconnus d'Afrique, unique quant à sa documentation, malgré une iconographie plus proche de la bande dessinée que de celle qui existe en la matière.

Est-ce que vous souhaiteriez faire connaître vos recherches au travers d’un ouvrage ?

M.B : Mes recherches sont actuellement compilées dans un manuscrit intitulé Le Dernier Mokele - Mbembe. Je recherche un éditeur, ce qui n'est pas chose facile dans ce domaine bien spécialisé.

_______________________________________________

Interview Faite par Internet en Décembre 2007

_______________________________________________

Pour plus de renseignements : MICHEL BALLOT

13 déc. 2007

OVNI : INTERVIEW DE THIBAUT CANUTI POUR SON LIVRE : UN FAIT MAUDIT - HISTOIRE ORIGINALE ET PHENOMENOLOGIQUE DU FAIT OVNI

THIBAUT CANUTI, vous êtes l'auteur d'un ouvrage intitulé Un fait Maudit Histoire originale et phénoménologique du fait OVNI, paru en 2007 chez JMG Editions. Pouvez-vous nous dire quel est le but d'un tel livre et qu'est-ce qui vous prédestinait dans votre parcours personnel et professionnel à faire ce type de recherches ?

T.C : Ce livre est un concours de circonstances, comme souvent le sont les rencontres déterminantes. Lorsque j'ai découvert l'existence du phénomène, j'ai commencé par dévorer toute la documentation que j'ai pu réunir en français et en anglais essentiellement. Il m'est apparu qu'en langue française, les ouvrages mettant en perspective l'histoire du phénomène (on ne peut saisir la controverse autour des Etats-Unis et en France aussi d'ailleurs, quoique dans une moindre mesure, qu'à l'aune de l'Histoire me semble-t-il) étaient anciens et qu'il convenait de refaire le point. Car enfin la question de l'Histoire est essentielle, c'est un point que les premiers ufologues avaient d'ailleurs très bien compris, même si cette étude des permanences entre faits anciens et modernes a donné lieu à des livres quelque peu abusifs d'un point de vue intellectuels, (cf. la théorie des « anciens astronautes »).

Mais des ouvrages fondateurs avaient ouvert la voie. C'est ainsi que Jacques Vallée notamment tache de démontrer dans « Passport to Magonia » que de nombreux signes indiquent que le phénomène accompagne l'homme tout au long de son évolution, des temps historiques, subit des inflexions, de fond comme de forme, tout en gardant un socle commun. Les perspectives ouvertes alors par cet aspect sont énormes. Il y a bien évidemment une différence énorme selon que l'on affirme, comme certains, que les soucoupes datent de 1947 ou de bien avant. Voilà pourquoi, je m'intéresse tout particulièrement à l'histoire du phénomène ovni, un peu comme Jérome Clark aux Etats-Unis, toutes proportions gardées bien sûr, je ne me compare pas à lui…

Vous êtes l’auteur également de nombreux articles sur l’histoire de l’Ufologie et du phénomène OVNI comme celui qui est relatif à la vague Scandinave de 1946, pouvez-vous nous en dire plus ?

T.C : Oui j'ai l'habitude de travailler sur des points isolés qui sont parfois publiés dans des revues ou donnent lieu à des conférences quelque fois. Ce sont ces points qui forment une large partie du corps de mon livre. On trouve sur mon site les textes de ces articles et interventions. C'est une bonne habitude quand cela est possible de rendre disponible pour le plus grand nombre toutes les données relatives à l'étude des ovnis. Le public a besoin de savoir que des travaux perdurent et qu'on peut envisager cette étude de façon sereine et surtout, sous des angles très divers.

Pour ce qui est de la vague scandinave, je n'ai rien de plus à rajouter que mon article, si ce n'est qu'on retrouve dans ce dossier les militaires américains et l'incertitude inhérente et irréductible au phénomène OVNI.

Quelle fût votre réaction à cette fameuse mise sur Internet d'une partie des archives officielles françaises, d'observations sur les OVNI entre 1988 et 2006 ?

T.C : On ne peut que se féliciter de la mise en ligne de ces documents mais les ufologues bien informés n'y apprendront rien. Les profanes risquent également de trouver les données un rien abruptes. Ce qui est gênant, mais ce n'est que mon humble avis, c'est lorsque l'équipe du nouveau GEIPAN confesse qu'il s'agit d'intéresser les scientifiques, comme si, en présentant le dossier OVNI sous un jour favorable, les scientifiques y verraient enfin un sujet valable. Dès les origines contemporaines de l'ufologie, on trouve des scientifiques assez curieux pour s'intéresser au phénomène. Le traitement réservé à ces martyrs de l'ufologie, Petit, Guérin, McDonald, Mack n'a guère incité à rejoindre les rangs des ufologues. Le bilan du GEPAN/SEPRA/GEIPAN est loin d'être nul, mais ne nous racontons pas d'histoires, les moyens sont à ce point limités, à tous les niveaux, et les objectifs si minimaux, qu'on a peine à croire que cet organisme soit la réponse à un sujet si important, si complexe et si sensible. Il faudrait voir les choses en beaucoup plus grand et le réseau existe déjà, au travers des associations ufologiques. La grande faillite du GEPAN / SEPRA, fut dans le refus de ses animateurs (et sans doute plus encore, celui de son autorité de tutelle, le CNES) de voir cet organisme fédérer les efforts des ufologues. Incapable de prendre en charge le phénomène avec ses ressources propres, même du temps d'un conseil scientifique actif et de collaborateurs extérieurs, cette fin de non recevoir a limité, isolé le GEPAN / SEPRA et l'a finalement coupé d'apports extérieurs qui auraient pu être déterminants. De par sa légitimité scientifique, son caractère public, le GEPAN / SEPRA aurait pu susciter ce réseau national qui lui a tant manqué. Avec des critères exigeants, une coordination nationale, des actions de formation, cette initiative auraient sans nul doute légitimé une ufologie privée livré à elle-même, rehaussé son niveau général et les capacités de ses acteurs, assuré une cohérence d'ensemble des recherches et des initiatives, une communication plus juste et plus efficace et offert enfin une vitrine pour ses investigations. Au lieu de cela, chacun travaille dans son coin. Des efforts louables sont bien entrepris par des associations pour fédérer les mouvements, adopter des règles communes, mais l'impulsion ne peut venir que des pouvoirs publics.

En matière d'humanitaire, de social, même dans la Recherche, le partenariat existe entre public et privé / associatif, mais pas en ufologie. C'est bien dommage car c'est à cette seule condition que l'on pourra dépasser l'état présent, suivre des recherches, mener des expériences, les organiser, labelliser un réseau d'enquêteurs, ne plus attendre les observations mais mettre en place le système qui permettra d'être l'observateur le plus armé lorsque le phénomène se produit.

Depuis la parution de votre ouvrage où en sont vos travaux sur l’étude des OVNI ?

T.C : Je me consacre essentiellement à l'étude de l'ufologie française. J'ai travaillé récemment sur les rapports entre la science et l'ufologie et donné quelques conférences sur cette question qui est très importante pour comprendre la réception par le public d'un tel sujet. J'ai travaillé aussi sur la recherche officielle et les liens avec l'armée, dont il est évident qu'elle a très largement investigué le sujet, en France comme ailleurs.

Vous abordez le fait OVNI à travers la mythologie d’ancienne civilisation comme celle des sumériens par exemple, pouvez-vous nous en dire plus ?

T.C : Oui, c'est un sujet délicat que j'aborde avec d'infinies précautions. D'abord parce que c'est la caractéristique de toutes les religions, mythologies et cosmogonies que de mettre en scène des visiteurs mystérieux venus du ciel, souvent à bord d'engins, et s'il est permis de s'interroger sur cette permanence, il ne s'agit pas d'une preuve en soit. L'archéo-astrologie comme on l'a appelé un temps a été l'essentiel des travaux d'auteurs à succès comme Charroux ou Von Daniken qui ont certes fait avancer la connaissance sur ce sujet et compilé un grand nombre de faits, mais qui ont également dévoyé cette idée en la surexploitant. Cette question occupe donc volontairement une place assez négligeable de mon livre même si j'ai tenu à évoquer l'essentiel de ces idées, qu'il s'agisse d'épisodes bibliques ou des croyances Dogons qui continuent de nourrir une polémique intacte, plus de 60 ans après la parution du « Renard pâle » de Griaule et Dieterlen qui est à l'origine de cette question des connaissances astronomiques incompréhensibles des Dogons du Mali. Pour certains, il ne s'agit que d'un simple phénomène d'acculturation et d'intégration de connaissances occidentales au savoir oral et ancestral Dogon (cf. Luxorion), mais cette théorie ne me paraît pas satisfaisante, elle n'a que le mérite d'être normative.

Contrairement à ce dont on m'a parfois accusé dans certains mails pas toujours sympathiques, je me garde bien de conclure, faute de preuves plus déterminantes. Il reste qu'il n'est pas interdit de s'interroger sur ce fait et beaucoup d'autres, surtout lorsque l'on constate avec des époques plus modernes que les observations d'ovnis postérieures à 1947 n'ont rien de très original. L'essentiel de la geste ovnienne est déjà présent des siècles avant l'ère Roswell.

Concernant le phénomène OVNI, est-ce que vous avez constaté ces dernières années une évolution des mentalités, notamment dans la communauté scientifique ?

T.C : Je ne saurais le dire. Fondamentalement, je pense que le problème reste intact car les causes sont les mêmes, ce sujet vient heurter profondément les paradigmes scientifiques dominants et une certaine théologie d'une science finie ou assise sur des bases immuables. On en est toujours là. Même dans les sciences sociales et humaines qui ont traditionnellement beaucoup investigué le sujet, les ouvrages ne sont pas si nombreux qui abordent le phénomène ovni avec ouverture d'esprit. Dans les années 90, le psychiatre John Mack dut se heurter aux mêmes préventions que l'astrophysicien Pierre Guérin ou l'informaticien Jacques Vallée décrivaient dans les années 50 /60. Peut-être des disciplines montantes comme l'exobiologie ou certaines théories en astrophysique préparent insensiblement les mentalités, mais je ne crois pas que celles-ci aient notablement changé. Il est toujours aussi suicidaire de s'intéresser au phénomène ovni si l'on est un chercheur ou un universitaire singulièrement.

Une des perspectives qui, sans doute, fera avancer les consciences à moyen terme, est l'exploration spatiale. Mais nous sommes loin, en tant qu'espèce, de réunir les conditions pour avancer en ce domaine.

En ce qui vous concerne, quelles sont vos conclusions sur le phénomène OVNI ?

T.C : Et bien comme je réponds invariablement à cette question ou à ses variantes, je n'en ai qu'une. Il existe indubitablement un reliquat de cas d'observations d'ovnis (vraisemblablement très faible, de 1 à 5 % selon les estimations des uns et des autres, peut-être beaucoup moins), qui renvoie à une réalité complètement exotique et étrangère à notre environnement humain. Quant au reste, je suis toujours étonné par celles et ceux qui prétendent détenir la réponse. Il y a assez de données en ufologie pour défendre brillamment toutes les thèses, y compris celle qui postule de la non-existence du phénomène. Plus j'avance sur ce sujet, moins je sais. Cela ne veut pas dire que l'étude des ovnis ne débouchera pas sur des découvertes scientifiques importantes ni même qu'il ne faille pas continuer à recueillir patiemment les faits et les données pour peut-être un jour, leur conférer un entendement global, y déceler un sens.

En attendant, les ufologues sont d'abord ceux qui prennent en charge, par leurs enquêtes, par leurs écrits, une communauté de témoins qui serait complètement livrée à elle-même sans cela. On ne dit jamais assez l'utilité sociale des ufologues. Mais leur position est inconfortable. Le phénomène reste pour le moment rétif à toute explication globalisante. C'est sans doute la preuve que les réponses à ce mystère sont multiples et c'est aussi ce qui rend ce sujet si intéressant en cette période positiviste et matérialiste.

Parmi les parutions récentes (en Français et en Anglais), quelles sont celles qui vous paraissent les plus importantes ?

T.C : Cette question est un vrai piège, les parutions de livres en ufologie sont encore nombreuses et beaucoup d'ouvrages très intéressants continuent de sortir. On pourrait cependant citer, pour les plus récentes d'entre elles :

  • P. LagrangeOvnis : ce qu'ils ne veulent pas que vous sachiezPresses du Chatelet, que je « critique » sur mon site.
  • Phénomènes aérospatiaux non identifiés, un défi à la Science par Yves Sillard, Jacques Arnoult, Francois Parmentier, et Jacques Patenet - Cherche Midi.
  • Ovnis, le secret des secrets par Fabrice BonvinJMG (même si je ne partage pas ses certitudes sur la matrice gaïenne).
  • Contact et impact par Christel Seval – JMG
  • The UFO Evidence - Volume 2 : À Thirty Year Report par Richard Hall est une bible en la matière, de même que…
  • UFOs and the National Security State: Chronology of a Coverup, 1941-1973, de Richard Dolan.

Préparez-vous un nouvel ouvrage ?

T.C : Oui, je m'efforce de réunir la documentation et conduire certains entretiens relatifs à un livre sur l'histoire de l'ufologie française qui présente l'intérêt d'être parmi les plus anciennes, avec des particularités très fortes liées au contexte socio-culturel et à des vagues d'ovnis très importantes. C'est un travail de longue haleine qui va me demander beaucoup de temps.

____________________________________________________________

Interview faite par Internet en Décembre 2007

____________________________________________________________

Pour plus de renseignements : THIBAUT CANUTI

9 déc. 2007

DECOUVERTES HORS NORMES : INTERVIEW DU CRYPTOZOOLOGUE RENE LAURENCEAU


René Laurenceau, vous êtes un chercheur indépendant en Cryptozoologie. Pouvez-vous nous dire qu’est-ce qui vous prédestinait dans votre parcours personnel ou professionnel à faire ce type de recherches ?

R.L : Chargé des cours de russe à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne de 1966 à 1991, mon parcours professionnel me prédestinait à m’intéresser aux hommes sauvages velus nocturnes dont parle Alexandre Nikolaevitch Afanassiev dans son livre Conceptions poétiques des Slaves sur la nature, en russe, Moscou, 1868.

Domovoi Russe dormant sous un four (illustration par René Laurenceau)

Vous êtes l’auteur de nombreux articles qui sont parus dans des revues comme BIPEDIA ou HOMINOLOGIE & CRYPTOZOOLOGIE, comme sur l’Homme nocturne et Sauvage au XIXe siècle en Russie, pouvez-vous nous en dire plus ?

R.L : Je me souviens de mon article publié dans Bipedia, janvier 2001. Dans la pièce de Corneille intitulée Psyché (Molière n’en a écrit qu’une petite partie), Psyché est la femme nouvelle (néanthrope) venue concurrencer Vénus, la femme ancienne (paléanthrope). Tout finit bien, mais ce que nous avons eu peur !

Le Système de la Nature de Linné

Pour vous, quelles sont les dernières grandes avancées en matière de Cryptozoologie ? En matière notamment de découvertes de nouvelles espèces ?

R.L : La dernière grande avancée en matière de Cryptozoologie est la dixième édition du Système de la Nature, en latin, de Linné, 1758, page 24. Linné décrit le paléanthrope vivant de Java. Le texte de Linné est époustouflant.

Illustration de la page 24 - Dixième Edition du Système de la Nature de Linné - Tête coupée d'Homo Pongoide qui vivait encore à Java au dix-septième siècle

Vous connaissiez personnellement Bernard Heuvelmans, quel souvenir gardez-vous de lui ?

R.L : J’ai plusieurs lettres d’Heuvelmans. Elles sont pour moi le témoignage d’un homme extrêmement souffrant. Sa rencontre avec l’homme congelé l’a mené peu à peu à la mort.

L'homme de Néanderthal est toujours vivant de Bernard Heuvelmans et Boris Porchnev - Plon 1974

Vous êtes un spécialiste des textes bibliques et religieux concernant l’homme sauvage, pouvez-vous faire un rapide tour d’horizon des différentes sortes d’hommes sauvages que l’on évoque dans les textes sacrés ?

R.L : Jean-Baptiste, né en moins 100 000, est velu et se nourrit de sauterelles dans le désert de Palestine. Son cousin, né 60 000 ans plus tard, est glabre. Il se nourrit de pain. C’est nous. Le premier homme est né dans le paradis de la nature, 60 000 ans avant notre arrivée. Nous, second homme, avons quitté le paradis de la nature pour faire pousser nos céréales. Notre extension sur la planète a obligé le premier homme à se réfugier dans le désert.

Représentation des Yahoos dans les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift

Vous avez fait une enquête sur les "nègres blancs" à Haiti, pouvez-vous nous dire plus ?

R.L : Voltaire a vu à l’Hôtel de Bretagne, en 1744 à Paris, un nègre blanc qui n’a rien à voir avec un albinos (Voltaire, Relation touchant un maure blanc, 1744). Il s’agit d’un paléanthrope (ce que nous appelons de manière eurocentrique un Homme de Neandertal). De tels nègres blancs ont été utilisés dans les mines d’Haïti, mais ils se laissaient mourir plutôt que de subir l’esclavage.

En ce que qui vous concerne, quels sont les témoignages les plus troublants de toute l’histoire des rencontres entre les HSV et les Hominidés que nous sommes ?

R.L : Le plus troublant témoignage est celui de Tourguenev, transmis par Maupassant (La Peur, dans Apparition, Flammarion, 1987, pages 98 et 99). Le paléanthrope est excellent nageur. L’autre témoignage est l’homme congelé vu par Bernard Heuvelmans, mais c’est un témoignage très pénible, parce que cet homme que nous avons congelé, nous l’avions auparavant tué.

Parmi les parutions (en Français et en Anglais), quelles sont celles qui vous paraissent les plus importantes ?

R.L : En français, l’œuvre la plus importante est un livre de Balzac, Le Médecin de campagne. Au début du chapitre III, nous lisons le nom que la population locale donne au dernier homme des neiges des Alpes. Il est appelé Chautard. En anglais, l’œuvre la plus importante est le livre de Jonathan Swift, Voyages de Gulliver. Les yahoos sont des hommes aujourd’hui disparus.

Est-ce que vous souhaiteriez faire connaître vos recherches au travers d’un ouvrage ?

R.L : Depuis septembre, j’écris un livre intitulé Les Sauvages. Je me donne 5 ans pour l’écrire. Il s’agit de petits textes d’une vingtaine de lignes en 14. Chaque texte porte un titre et un numéro. J’ai pour l’instant 25 textes dans mon ordinateur. Qui les veut me les demande.

____________________________________________________

Interview faite par Internet en Décembre 2007
____________________________________________________

Pour plus de renseignements : CERBI

2 déc. 2007

OVNI : LA CONFERENCE DE CURITIBA - AU BRESIL - DU 15 AU 18 NOVEMBRE 2007 - COMPTE-RENDU DE GILDAS BOURDAIS

J’ai eu la chance d’être invité au Brésil comme conférencier à la conférence annuelle de Curitiba, du 15 au 19 novembre, en remplacement de Jacques Patenet qui était invité mais n’a pu s’y rendre. J’y ai parlé, comme je l’ai déjà fait plusieurs fois cette année (en Italie, à Saint-Marin, et aux Etats-Unis, à Roswell puis à Washington) de la relance de l’ufologie officielle en France. J’ai été également invité à parler de Roswell, en remplacement de Stanton Friedman, lui aussi indisponible. Incidemment, c’était ainsi la troisième fois cette année que je « remplaçais » Jacques Patenet, mais j’ai bien précisé chaque fois que c’était en tant qu’auteur indépendant. Toutefois, Yves Sillard avait approuvé mon texte.

Curitiba est une belle ville de plus d’un million d’habitants, proche de la côte atlantique, à mi-chemin entre Rio de Janeiro et Buenos Aires, mais cette conférence était loin d’avoir l’importance et l’impact médiatique de celle qui s’était tenu quelques jours plutôt à Washington D.C., le 12 novembre, au National Press Club. Cependant, cette conférence, intitulée bravement « Second Forum Mondial d’Ufologie », a été une belle réunion de participants de plusieurs pays d’Amérique du Sud - Brésil, Uruguay, Chili, Pérou, auquel se sont joints des conférenciers américains et européens. Le projet des organisateurs était de faire le point sur les études « officielles », ou proches de services officiels, dans ces différents pays, et l’on peut dire qu’ils ont bien atteint cet objectif. L’assistance était assez nombreuse, avec 300 à 400 participants selon les jours, et il convient de souligner l’ambiance cordiale et positive qui a prévalu, aussi bien entre les intervenants et les organisateurs que de la part du public. Je n’ai pas pu suivre tous les exposés, ne comprenant pas le portugais, mais un peu l’espagnol, suffisamment pour en retenir essentiellement ceci : l’ufologie se porte assez bien dans ces pays d’Amérique du Sud. Cela est dû, me semble-t-il, à une forte présence des ovnis dans ces pays, notamment ces dernières années.

NICK POPE (Grande-Bretagne) - RICHARD HAINES (Etats-Unis) - GILDAS BOURDAIS

Citons d’abord, parmi les orateurs brésiliens :

  • Le Dr Carlos Alexandre Wuenche et le Dr Ronaldo Rogério de Freitas Mourão, deux astrophysiciens qui ont parlé de la recherche de la vie extraterrestre;
  • Le Dr Ricardo Varela, informaticien, qui a parlé des erreurs d’interprétation en ufologie;
  • Rafael Cury, organisateur de la conférence avec Marco Antonio Petit et Ademar José (« A.-J. ») Gevaerd, qui ont présenté des aspects importants de l’ufologie au Brésil.

Pour les autres pays, ce sont principalement :

  • Le général Ricardo Bermudez et le professeur Ricardo Fuenzalida, pour le Chili ;
  • Le colonel Ariel Sanchez pour l’Uruguay ;
  • Le Dr Anthony Choi pour le Pérou ;
  • Le Dr Richard Haines pour les Etats-Unis ;
  • Nick Pope pour la Grande-Bretagne, et moi pour la France.

Tous ces intervenants ont fait des exposés solides sur l’ufologie dans leurs pays, en l’illustrant de cas souvent très intéressants, dont je vais essayer de donner quelques exemples. Mentionnons, d’emblée, le témoignage de Nick Pope et du Dr Anthony Choi, qui venaient de faire partie du panel de Washington et qui en ont fait un compte-rendu très apprécié.

NICK POPE - RICHARD HAINES - LE COLONEL ARIEL SANCHEZ (Uruguay - debout) - GILDAS BOURDAIS et le traducteur

Le Dr Richard Haines, un ancien responsable à la NASA du service des « facteurs humains dans l’espace » (Space Human factors Office), est aujourd’hui responsable scientifique du NARCAP (National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomena), groupe privé d’étude des observations aériennes, et tout spécialement des questions de sécurité. Sa plus récente étude est celle de l’observation supposée d’un ovni au-dessus de l’aéroport O'HARE à Chicago, le 7 novembre 2006, qui avait eu un certain retentissement médiatique. L’étude complète, de 150 pages, est publiée sur le site du NARCAP, et il vient de la résumer dans la revue IUR (International UFO Reporter, vol. 31 No 3). Il n’en a pas parlé à Curitiba, mais il a en revanche évoqué toute une série de cas remarquables, dont certains sont connus mais d’autres beaucoup moins, dans différents pays. Parmi les cas les plus impressionnants, citons celui d’un pilote civil mexicain, Carlos Antonio de los Santos Montiel, confronté à trois petits ovnis en forme de soucoupes, le 3 mai 1975, qui vinrent se placer autour de son avion Piper PA-24 et le mirent en difficulté. Ce cas est exposé également sur le site web du NARCAP

NICK POPE - ADEMAR JOSE GEVAERD (Brésil) - GILDAS BOURDAIS ET RICHARD HAINES

L’opinion globale du NARCAP est, à l’instar du rapport « Condign » britannique que Richard Haines a cité, que les ovnis ne semblent pas menacer les avions. Ils recommandent aux pilotes de garder leur sang froid, mais reconnaissent cependant qu’il leur faut parfois faire des manœuvres brutales d’évitement, dans les cas de Ne ar miss, c'est-à-dire de collision évitée de peu. Richard Haines a d’ailleurs cité, pour finir, un cas d’accident qui semble bien dû à une collision avec un ovni, aux Etats-Unis. Le 23 octobre 2002, un petit avion de transport de courrier Cessna 208B Grand Caravan s’est écrasé près de Mobile, dans l’Alabama, après que le pilote ait signalé par radio la proximité d’un ovni, l’obligeant à dévier de sa route. On a retrouvé l’avion coupé en deux, avec des traces de matériau non identifié, alors qu’il était tombé dans un marécage qui ne pouvait produire un tel effet. Ainsi, pour Richard Haines et le NARCAP, la question de la sécurité aérienne, lors de rencontres avec des ovnis, reste bien posée, et ils font une série de recommandations à ce sujet, à commencer par l’établissement d’une norme internationale de rapport d’incident aérien.

LE GENERAL RICARDO BERMUDEZ (Chili)

Le professeur Rodriguo Fuenzalida, du Chili, président de l’AION, groupe d’investigations ufologiques, a présenté de nombreux documents photographiques et vidéo, montrant une variété d’ovni, depuis des formes classiques jusqu’à des apparitions étranges, presque fantomatiques, que n’ont pas remarqué les témoins mais qui apparaissent sur les photos. Il a aussi évoqué des cas d’interaction entre ovnis et témoins. Une vidéo des plus remarquables montre un ovni, de forme rectangulaire, qui semble s’enfoncer graduellement dans l’eau, non loin d’un rivage. On voit que, bien qu’il soit sociologue de profession, Rodrigo Fuenzalida ne craint pas d’étudier les cas les plus étranges, et n’est pas du tout sur la ligne, prudente et ambiguë, d’un Pierre Lagrange en France. Il m’a dit d’ailleurs qu’il avait bien apprécié ma présentation de l’ufologie française, dont je n’ai pas caché les difficultés.

LE Dr ANTHONY CHOI (Brésil) et NICK POPE

Le général Ricardo Bermudez, également du Chili, a créé en 1998 l’organisme officiel, à la fois militaire et civil, chargé d’enquêter sur les ovnis, appelé le CEFAA (Comite de Estudios de Phenomenos Aeros Anomalos). Son opinion sur les ovnis est on ne peut plus claire : «Personne au monde ne peut nier l’existence des ovnis ». À mon avis, avec une telle déclaration, il n’est pas près d’être invité sur une de nos « grandes » chaînes de télévision nationales. Il a exposé, notamment, un cas de rencontre aérienne avec un ovni, et a fait écouter l’enregistrement du dialogue du pilote avec la tour de contrôle. Il a signalé, d’autre part, de nombreuses observations d’ovnis dans le désert d’Atacama, au nord du Chili.

Le général Bermudez s’est félicité des contacts qu’il avait pu nouer avec d’autres pays, notamment avec l’Uruguay, et la France à l’époque du SEPRA. Il se souvient bien de Jean-Jacques Velasco qui avait fait une visite au Chili, et il m’a recommandé de lui transmettre ses salutations (ce que j’ai fait volontiers).

ARIEL SANCHEZ (Uruguay)

Le colonel Ariel Sanchez était le représentant de la commission d’enquête officielle de l’Uruguay, le CRIDOVNI, qui est l'une des plus anciennes en activité puisqu’elle a été créée en 1979 au sein de la force aérienne. Un organisme civil, non gouvernemental, le CRIFAT, a également vu le jour en 2001. Incidemment, l’Uruguay travaille avec l’Argentine, mais ce pays n’est pas aussi organisé pour l’étude des ovnis, ce qui explique son absence à la conférence. Pour le Pérou, le Dr Anthony Choi, avocat, a participé à la création du groupe OIFAA, au sein de la force aérienne péruvienne, On peut y souligner la bonne coopération entre civils et militaires, comme au Chili. Anthony Choi a fait, lui aussi, un exposé intéressant, richement illustré. Il semble s’intéresser particulièrement à des cas de contacts à « haute étrangeté ».

Tous ces représentants, officiels ou officieux, de ces pays d’Amérique du Sud, visiblement actifs et concernés par cette présence des ovnis, ont aussi en commun de souhaiter le développement d’une véritable coopération internationale, qui existe déjà entre eux, mais qu’ils souhaitent voir s’étendre au monde entier, en particulier en Europe et aux Etats-Unis. Ils ont ainsi regretté que le GEIPAN n’ait pu être présent à cette réunion.

Je termine ce compte-rendu rapide avec Nick Pope, qui a de nouveau fait son exposé classique sur l’ufologie en Grande-Bretagne, et sur ses enquêtes pendant trois ans au Ministère de l’Air britannique (MOD). Il a confirmé avec force l’affaire de Rendlesham, qui venait également d’être exposée à la réunion de Washington par deux des principaux témoins, le colonel Halt et le sergent Jim Penniston. Au sujet de Penniston, soulignons qu’il a bien redit, à Washington, avoir observé l’ovni de très près au sol, pendant une demi-heure, jusqu’à le toucher, alors que des sceptiques continuent à citer une première déclaration faite par le canal militaire, dans laquelle il disait s’en être approché à environ 50 mètres. Nick Pope a redit, il y a juste quelques jours sur la liste UFO Updates, que ce premier témoignage de Penniston avait été sciemment minoré.

Nick a aussi présenté de nouveau, à Curitiba, la fameuse journée du 31 mars 1993, avec une vague d’observations d’ovnis en forme de triangles, notamment sur la base de Cosford. Je lui ai signalé en privé que certains l’avaient vu, à une émission tournée en Allemagne, où il semblait dire que, tout compte fait, il s’agissait sans doute d’avions secrets. Pas du tout, m’a-t-il assuré. C’est un mauvais tour qu’on lui a joué en Allemagne, en extrayant habilement d’un long entretien un passage où il pouvait donner l’impression d’avoir dit cela ! Avis aux amateurs qui rêvent de « passer à la télé »…

Gildas Bourdais - Décembre 2007
_________________________________________________
Pour plus de renseignements : Le Blog ufologique de Gildas Bourdais